Moncontour, village préféré des français ?

Retour sur l'histoire du village de Moncontour, dans les Côtes d'Armor

Moncontour, village préféré des français ?


Après des victoires bretonnes aux deux précédentes éditions du «Village préféré des français», présentées par Stéphane Bern, qu’on ne présente plus, Moncontour a malheureusement échoué dans cette quête de la passe de trois, finissant au pied du podium.

Le grand gagnant ? Kaysersberg, village alsacien. Malgré cela, et avec tout le chauvinisme breton qui nous caractérise, nous avons décidé de revenir sur le passé de Moncontour, et de mettre à l’honneur cette atypique bourgade. 


Une prospérité acquise grâce au commerce de la toile


Ce petit village des Côtes d’Armor de 890 habitants se situe à 25km de Saint-Brieuc, près de Lamballe. (Pas sûr que ces informations vous aident beaucoup, ces deux villes n’étant pas des plus connues, mais sachez que Moncontour se trouve à 1h de Rennes, d’après ce bon vieux GoogleMap).

Son passé d’ancienne cité médiévale lui confère un charme certain.

Une des richesses de Moncontour sur laquelle nous allons nous pencher est le commerce de la toile, notamment à la fin du Moyen-âge. Moncontour est surtout fameux pour sa production de Berlingue, une toile de lin et de chanvre. Bien que petit village breton (ah, ces irréductibles gaulois!), Moncontour exportait ses toiles vers l’Espagne et les Indes grâce à la proximité des ports de Saint-Malo et de Lorient. Certains marchands de toile ont particulièrement prospéré, comme la famille Veillet-Dufrêche. Grâce à ces riches négociants, on retrouve à Moncontour de beaux hôtels particuliers au détour des charmantes ruelles pavées, classés monuments historiques. 

Les Veillet-Dufrêche sont les meilleurs exemples de la réussite du secteur de la toile à Moncontour : ils ont grâce à la qualité de leur travail réussi à se passer des intermédiaires de Saint-Malo pour Vendre directement à l’étranger. C’est ainsi qu’ils s’installèrent à Cadix, en Espagne en 1774. Chaque semaine, le jeudi, tisserands et marchands se rencontraient, même si ce marché était moindre comparé à celui de Loudéac. 

Dans le bassin que constituait Saint-Brieuc-Corlay-Pontivy-Moncontour, l’activité de la toile occupait dans les années 1789 plus de 35 000 personnes. 

Grâce notamment à son passé d’ancienne forteresse médiévale, Moncontour est encore entouré de remparts,  ainsi les murailles et onze tours de l’ancienne enceinte encore en bon état lui ont permis d’obtenir le titre de «petite cité de caractère». Quoi de plus normal pour un village des Côtes d’Armor ? En effet, ne dit-on pas têtu comme un Breton ? 

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