Hashima, l'île déserte japonaise qui ne l'a pas toujours été

Que diriez-vous de partir sur une île déserte, à des milliers de kilomètres, en plein océan pacifique, seul.e au monde ? Tentant, non ?!

Hashima, l'île déserte japonaise qui ne l'a pas toujours été


L’équipe de Geneafinder vous emmène bien sur une île dans cet article, cette île est bien déserte et vous y serez bien seul.e au monde… Mais cette île déserte ne l’a pas toujours été, elle a même été largement exploitée. Aujourd’hui, la nature tente d’y reprendre ses droits et les vestiges d’une occupation récente tentent eux de faire face aux nombreux typhons. Nous sommes le vendredi 9 novembre et nous partons pour l’île de Hashima, au Japon. 


De l’exploitation accrue...


Les migrations et les voyages sont très courants en généalogie et sont le reflet même de certaines époques et de certaines politiques. Beaucoup de nos ancêtres migrants sont partis avec femme et enfants pour faire fortune dans une nouvelle ville, une nouvelle région voire même un nouveau pays. C’est le cas pour les nombreux ouvriers venus travailler sur l’île de Hashima. 

Pour la petite histoire, cette île japonaise est aussi connue sous le nom de Gunkanjima (île des navires de guerre – à cause de sa forme de cuirassé des années 1920). Elle était déserte (pour de vrai !) jusqu’en 1810 avant qu’un important gisement de charbon y soit découvert. Quelques années plus tard, le groupe Mitsubishi décide d’exploiter ce gisement et de faire venir de nombreux travailleurs du Japon. L’île de Hashima est constamment agrandie jusque dans les années 1930 dans le but d’accueillir tous ces immigrés ouvriers et une véritable ville se construit petit à petit avec immeubles, écoles, commerces, restaurants, piscine, cinéma, hôpital et prison… L’île sera ensuite largement marquée par la présence de quelques 800 travailleurs coréens et chinois émigrés de force par le Japon pendant la deuxième Guerre Mondiale. Bon nombre d’entre eux succomberont de la misère, de conditions de vie déplorables et de la torture pour les fuyards. 


…au déclin brutal 


Années 1960 – âge d’or de l’île d’Hashima. La population explose, ils sont plus de 5000 à vivre sur un peu plus de 6 hectares. Cette densité de population sera la plus importante au monde. Chose paradoxale pour une île depuis devenue fantôme… 10 ans plus tard, le pétrole devient le nouvel or noir et l’activité de la mine n’est plus rentable. Elle s’arrête au début des années 1970 et les habitants n’ayant plus rien à y faire seront renvoyés dans leur pays en 1974. L’île est redevenue déserte. 

Des années plus tard, nous sommes en 2009, l’île est ré-aménagée afin d’ouvrir ses portes, de manière limitée, aux touristes et amateurs d’urbex. Vous pouvez d’ailleurs la visiter confortablement depuis chez vous grâce à Google. Hashima fascine aujourd’hui, tant pour son histoire largement liée aux migrations ouvrières, que pour ce qui en reste, à savoir un paysage digne de films post-apocalyptiques. 

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