Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressemblaient vos aïeux ?
Il est possible de retrouver des photos ou des descriptions physiques précises de nos ancêtres dans les archives :
• Dans les photos de famille : la source par excellence pour mettre un visage sur un nom. Mais, encore faut-il en retrouver et que celles-ci soient annotées, n’est-ce pas ?
• Dans les registres matricules militaires : ces registres contiennent des descriptions physiques précises des conscrits (des hommes de 20 ans). Ils sont intéressants puisque la quasi majorité de nos ancêtres, à cette période, sont passés par les cas du recrutement militaire pour effectuer leur service.
• Dans la presse ancienne : si votre ancêtre était partie-prenante d’un fait-divers, s’il était surveillé ou recherché par la police même, il est possible de retrouver son signalement dans la presse ancienne.
• Dans les registres paroissiaux ou d’état-civil : il est possible qu’un curé un peu plus bavard que les autres se soit fendu d’une description physique sur l’un de vos ancêtres. C’est toute la magie des découvertes généalogiques d’ailleurs ! Dans les faits, de telles descriptions pouvaient arriver lors de naissances multiples - afin de distinguer un enfant d’un autre.
• Dans les registres de forains et nomades : de 1912 à 1969, le gouvernement a délivré des carnets anthropométriques d’identités aux forains et nomades de plus de 13 ans afin de les identifier et de surveiller leurs mouvements. Ces carnets sont riches d’information : mesures, photographies, empreintes digitales… Ils sont disponibles, pour la plupart, au sein des archives départementales, dans la série M.
Difficile de dresser le portrait robot d’un ancêtre avec de simples descriptions physiques ! Et si la photo est la meilleure réponse, un petit tour d’horizon des adjectifs utiles pour décrire nos ancêtres aux 18ème et 19ème siècles pourrait vous servir.
Le physique - taille et poids
Plusieurs sources d’archives en ligne (des livres notamment) nous permettent de retrouver des informations générales sur les tailles moyennes des Français dans le temps.
L’article La taille des Parisiens en 1793 (1983) de Jacques Houdaille nous informe que la taille moyenne d’un parisien de 25 ans à cette époque était d’1,675m. Mais il relève de fortes différences (de tailles !) entre les classes sociales. Il en déduit que : “Montrer qu’à Paris, la croissance ne se poursuivait pas jusqu’à 25 ans, ce qui ne veut pas dire qu’il en allait de même dans les populations paysannes dont l’alimentation devait être moins riche en protéines et qui étaient certainement soumise à un travail physique plus précoce et plus dur que les Parisiens“.
En effet, l’alimentation et les pénuries alimentaires ont pu ralentir la croissance de nos ancêtres les plus pauvres. Mais, les guerres aussi ont joué un rôle dans la condition physique de nos ancêtres. Dès 1829, Villermé, un médecin, rédigeait : « La taille des hommes devient d’autant plus haute, et leur croissance s’achève d’autant plus vite que, toutes choses étant égales d’ailleurs, le pays est plus riche, l’aisance plus générale ; que les logements, les vêtements et surtout la nourriture sont meilleurs et que les peines, les fatigues, les privations éprouvées dans l’enfance sont moins grandes ; en d’autres termes, la misère, c’est-à-dire les circonstances qui l’accompagnent , produit des petites tailles et retarde l’époque du développement complet du corps ».
Les détails
Selon les années, ce sont dans les registres matricules que vous retrouverez surement le plus de détails sur vos ancêtres :
• la couleur des cheveux
• la couleur des yeux et des sourcils
• le type de front (couvert, découvert, large, moyen, vertical…)
• le type de nez (moyen, effilé, long, large…)
• le type de bouche (fine, moyenne…)
• le type de menton (rond, fin, étroit…)
• le type de visage (ordinaire, large, osseux, ovale, rond…)
• le type de teint (pâle, ordinaire, foncé…)
Les particularités physiques sont également mentionnées : cicatrices, traces ou tatouages, oreilles ou nez déformé, barbe.
💡 Le saviez-vous ?
Nous devons le premier système précis d’identification anthropométrique judiciaire à Alphonse Bertillon. Petit-fils de démographe, frère de statisticien et lui-même directeur des Statistiques du département de la Seine et cofondateur de l’école d’anthropologie, Alphonse Bertillon a défini 14 mensurations utiles pour identifier parfaitement un individu - taille, longueur des pieds, mains, oreilles, avant-bras, arête du nez, écartement des yeux…
En cumulant l’anthropométrie, le signalement descriptif, le signalement photographique et les marques particulières, son système permettra d’identifier près de 5000 récidivistes entre 1882 et 1893.
Allons bon ! Si votre ancêtre était un criminel recherché, vous disposerez très certainement d’une description physique suffisamment précise pour mettre un visage sur un nom.
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