Comment retrouver les frères et soeurs de vos ancêtres ?

La base de la généalogie consiste à rechercher ses ancêtres directs. D’accord - mais comment faire pour retrouver une fratrie ?

Parce que, vous le verrez dans cet article, ils peuvent être très utiles pour vous guider dans vos recherches et vous aider à en apprendre plus sur votre famille.

Retrouver des fratries dans les archives

Si vos ancêtres sont dans les différentes sources d’archives, leurs frères et soeurs le seront très certainement aussi. Voici une liste, non exhaustive, de quelques registres à consulter pour retrouver tous les enfants d’un couple :

• Le livret de famille : meilleure source pour retrouver toute une fratrie, mais encore faut-il l’avoir sous le coude…

• Les recensements de population : ces listes de la population, par commune, recensent toutes les personnes vivant sous le même toit. C’est une source intéressante pour retrouver une fratrie, mais attention, parfois les grands enfants ont quitté le domicile pour le travail ou ils se sont installés ailleurs, ils ne figurent donc plus comme habitant dans le même foyer. Aussi, et pour vous assurer de retrouver tous les enfants, vous devrez éplucher les recensements sur plusieurs années (les recensements avaient lieu tous les 5 ans environ).

  N’oubliez pas que vous devez connaître la commune, voire le nom de la rue ou du lieu-dit, pour gagner du temps dans vos recherches.

• Les tables décennales : ces tables établies tous les 10 ans recensent toutes les naissances, mariages et décès dans la commune. En y recherchant les naissances d’enfants portant le même patronyme, vous avez toutes les chances de tomber sur des membres d’une même famille. Ces informations restent à vérifier, évidemment ! De plus, cette ressource ne prend pas en compte les possibles changements de commune. Si vos ancêtres ont déménagé, vous perdrez leur trace dans les registres de la commune d’origine.

• Les tables des registres matricules : là aussi, le principe de tables peut être intéressant pour vous donner des pistes de recherche sur des enfants, des garçons seulement, portant le même nom de famille. Vous pouvez vérifier leurs liens de parentés (s’ils ont les mêmes parents) directement dans les registres matricules.

• Les registres paroissiaux ou d’état civil : les actes de naissances/baptêmes, mariages et décès/sépultures sont toujours des pistes à suivre à la recherche d’information sur le noyau familial. En effet, les frères et soeurs peuvent apparaître comme des témoins ou des parrains et marraines. De plus, ces actes vous guideront à la recherche du reste de la famille dans les communes alentours.

• Les déclarations de succession : disponibles dans les archives notariales (pas toujours sur les sites d’archives départementales), ces déclarations sont intéressantes parce qu’elles permettent de se rendre compte de qui sont les héritiers (souvent les enfants de la personne). Mais, à nouveau, cette source peut ne pas être exhaustive.

💡 Le saviez-vous ?
D’après l’étude “La population française au XVIIe siècle”, la fécondité des femmes de l’époque subissait les conditions religieuses, économiques et sociales du pays. En effet, le mariage a longtemps joué un rôle prépondérant dans leur fécondité puisqu’il en marque le début, mais aussi la fin à la mort du conjoint (hors re-mariages).
Biologiquement parlant, la fécondité féminine “cessait alors aux environs de 41 ans” (entre 38 et 45 ans en moyenne).
Toujours selon cette étude, la naissance du premier enfant arrivait 16 mois après le mariage. Les autres “suivent à 29 mois d’intervalle environ”.
L’auteur estime la moyenne des naissances autour de 4,85 par femme.
Cet indicateur de fécondité ne fera que baisser, au XIXe siècle, passant de 4,41 en 1800 à 2,88 en 1899 selon Max Roser et Hans Rosling.

Vous l’aurez compris, ce qui compte surtout c’est de consulter le maximum de sources d’archives possibles pour pouvoir ensuite croiser les informations et s’assurer d’avoir retrouvé tous les membres d’une même fratrie.

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