Petit manuel pour les généalogistes, les pièges à éviter
Que dieu bénisse l'inventeur des tables décennales ! En plus de nous faire gagner du temps, elles nous épargnent des heures de recherche à travers 1001 registres à s'en faire saigner les doigts et les yeux. Pour tout généalogiste averti, l’usage de ces tables décennales n’a plus aucun secret, et le nombre d’heures à parcourir ces listes se chiffre en dizaine voire en centaine. Il n’est cependant pas inutile d’en faire un petit tour d’horizon.
Tout d’abord, pourquoi sont elles aussi utiles ? Simplement parce qu’elles simplifient grandement le travail du généalogiste et qu’elles lui font gagner quelque chose de très précieux : du temps ! En effet, elles synthétisent et résument tous les actes d’état civil (naissances,mariages,décès) enregistrés dans une commune par tranches de 10 ans, et ce depuis 1793. Elles classent les individus dans l'ordre alphabétique de la première lettre du patronyme. De quoi éviter de chercher dans les différents registres année par année quand on ne dispose pas de dates précises. Justement, ces tables sont un excellent moyen pour préciser la date d’un acte et donc pour vous permettre de les trouver. La numérisation des tables décennales s’arrête pour la plupart des départements en 1902. Ce n’est pas le cas pour tous, on en trouve par exemple datant de1911, mais les départements sont réticents à publier des tables encore trop récentes.
Évidemment, pour pouvoir exploiter ces tables, il est nécessaire de connaître la commune de vos ancêtres. De plus, pour disposer de tous les actes, il faudrait que ceux-ci n’aient jamais déménagé. Si tel est le cas, notamment pour beaucoup de familles au 19esiècle où le domaine était transmis de génération en génération et où elles avaient tendance à rester groupées, il est possible de remonter rapidement les générations.
Il n’est pas rare qu’il y ait des homonymes dans une même commune. C’est alors grâce au nom du conjoint que vous authentifierez la personne. Autre piège à éviter : Sur l’acte de décès des femmes apparaît leur nom de jeune fille et non pas le nom de leur mari.
Attention aussi aux abréviations, utilisées pour éviter les répétitions :
7bre : septembre
8bre : octobre
9bre : novembre
Xbre : décembre
A savoir : Inutile de rechercher des tables décennales trop anciennes, elles n'existent pas ! Avant 1793, il existait des Registres paroissiaux, tenus par les curés des paroisses, et rassemblant les actes suivants : baptême, mariage et sépulture.
Les tables décennales sont donc le principal allié de tout novice ou débutant en généalogie. Pour les plus avertis, il permet un gain de temps non négligeable et facilite grandement les recherches. Vous l’aurez compris : vive l’inventeur des tables décennales !