"Un homme qui ne prend pas soin de sa famille ne deviendra jamais un homme" Le Parrain, Partie 1
Vous avez forcément vu dans les registres de baptêmes la mention du parrain ou de la marraine. Souvent on ne s’y intéresse pas, à tort, car la figure du parrain peut vous aider dans votre recherche généalogique, notamment lorsque vous vous retrouvez dans une impasse.
Les origines du parrainage remontent au II e siècle, et depuis le concile de Trente (1545-1563), l’enfant baptisé se voit attribuer seulement un parrain et une marraine, et non plusieurs.
Au 18 e siècle, les parrains étaient désignés de façon stricte : pour le premier enfant, il s’agissait du grand-père maternel et pour le second du grand-père paternel, il était courant en outre que l’enfant prenne le prénom de son parrain, le baptême ayant lieu le jour même de la naissance ou le lendemain.
Le parrain s’engage à soutenir le filleul dans sa vie chrétienne et à l’aider à grandir spirituellement, c’est pour cela qu’il faut être catholique pour pouvoir avoir ce statut et être âgé de plus de 14 ans. Il dispose d’une « parenté spirituelle » qui lui interdit de fait de se marier avec son filleul. Mais contrairement à ce que beaucoup pensent ( après avoir regardé trop de films américains ), en cas de décès des parents, le parrain et la marraine ne deviennent pas les tuteurs légaux de l’enfant, ils n’ont aucune existence légale sur le plan civil, et ne disposent que d’un rôle moral.
Dans les registres, les parrains et les marraines sont considérés comme des témoins. Ils peuvent être très utiles quand les noms des parents ne sont pas mentionnés, car ils permettent de chercher des actes où ceux-ci sont susceptibles d’apparaître. Pour trouver par exemple un acte de mariage, ils se révèlent des outils à ne pas négliger quand on ne sait pas dans quelle commune chercher. En effet, ils étaient souvent choisis dans le cercle familial, et il n’est pas rare de voir dans les registres une mention de leur paroisse d’origine. Le mariage ayant souvent lieu dans la commune d’origine de la femme, si celle-ci est reliée au parrain ou à la marraine, il est possible que ce soit aussi sa commune d’origine et donc de pouvoir y trouver son acte de mariage.
Il peut être intéressant de trouver un acte de baptême où figure son ancêtre en tant que parrain, en effet on retrouve dans cet acte les nom, prénom, résidence, profession et souvent le lieu de résidence des parrains et des marraines.
Voilà pourquoi même si on a tendance à le négliger, le parrain n’est pas inutile dans un arbre généalogique, et il peut même être important de le noter, si d’aventure on se retrouvait bloqué dans l’exploration familiale. Et ne mentons pas, ça nous est tous déjà arrivé !