Il y a 110 ans, Louis Blériot est le premier homme a réussir une traversée aérienne de la Manche. Une Histoire d’Ancêtres comme on les aime…
Louis Blériot voit le jour le 1er juillet 1872 à Cambrai dans le Nord. Ses parents, Louis Charles Blériot et Clémence Marie Eugénie Candeliez l’inscrivent à l’Institution Notre-Dame de Cambrai puis au lycée d’Amiens avant que leur progéniture ne soit admis, en 1892, à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures de Paris. Tout fraîchement diplômé, Blériot intègre la maison Baguès, spécialisée dans la création de luminaires. De cette expérience professionnelle en découlera, en 1905, la création des Etablissements L. Blériot spécialisés dans la fabrication de phares à acétylène pour l’industrie automobile. Blériot fait ainsi fortune en permettant aux automobilistes de rouler la nuit !
Cette réussite industrielle est loin d’assouvir la passion créatrice de l’ingénieur. Fasciné par l’Éole de Clément Ader, ou le premier prototype d’avion inspiré des mouvements des chauves-souris, Blériot investit bon nombre de ses économies dans la création d’un premier modèle d’aéroplane. On retrouve ainsi, en premier lieu, le Blériot I, son oiseau mécanique capable de s’envoler ; puis, s’en suivent, le Blériot II, le Blériot III, le Blériot IV, le Blériot IV bis et bon nombre d’autres prototypes entre 1903 et 1909. Pendant ses six années, Blériot se sera rapproché de Julien Mamet, futur aviateur, et engagera des hommes affairés à la fabrication de ses différents modèles d’avions. Oiseau, canard, libellule, ses inspirations sont nombreuses et sa détermination de faiblit pas, même ruiné : Blériot marquera l’histoire de l’aviation.
En 1909, c’est le journal britannique le Daily Mail qui sera à l’origine du défi de traverser la Manche en avion. 25 000 francs-or sont en jeu, une somme importante pour l’ingénieur qui aura dépensé toutes ses recettes dans ces prototypes ! Ils seront trois a tenter de réussir ce pari : Hubert Latham avec Antoinette, son aéroplane ; le comte de Lambert avec son biplan Wright et Blériot avec son modèle Blériot XI. Après l’échec du premier candidat à la réalisation de ce défi, Blériot décide de tenter sa chance pour éviter d’être dépassé par le concurrent suivant.
40 longs kilomètres de traversée entre Sangatte et Douvres, à 80 mètres d’altitude, la jambe brulée suite à un accident… Après 26 minutes de vol, Blériot se pose en Angleterre et réussi officiellement la première traversée de la Manche en avion, un exploit ! Acclamé par la foule, il sera même reçu par le roi le lendemain !
Suite a cette immense succès, les commandes affluent et Blériot peut confortablement profiter de ses sept enfants. Il ne cessera d’innover, comme avec l’Aérobus en 1910, le premier avion destiné au transport de passagers. Et à l’aube de la Première Guerre Mondiale, son Blériot-XI de type militaire équipera une bonne partie des forces militaires françaises, britanniques, italiennes, belges, russes et serbes. La fin de la guerre l’amènera ensuite à développer une motocyclette au succès plutôt mitigé...
S’il y a, en tous cas, bien une chose à retenir de cet incroyable parcours, c’est bien toute la détermination de Blériot dans la confection d’avions et la confirmation de leur utilité ! Blériot a connu plus de 30 échecs en vol en seulement 2 ans et il ne savait pas nager mais a pris le risque de traverser la Manche… Quelle Histoire d’Ancêtres !